Après avoir apporté son soutien financier aux paysans pauvres des provinces de Bên Tre et de Bao Lôc, cette fois-ci l’association HOPE – MIFI est venu en aide à d’autres travailleurs en difficulté aux Viêtnam.
Ainsi, dans le cadre du programme de microcrédits en faveur des zones périurbaines qu’AVNES a initié depuis septembre 2015 pour le bourg de Trang Bang, le 25 mars 2016 HOPE-MIFI a distribué la somme totale de 200 millions de VNĐ à 20 familles habitant le bourg et faisant partie de la 2è tranche de microcrédits.

Les représentants d’AVNES en train de présenter le programme de microcrédit aux familles bénéficiaires

Au cours des entretiens avec les chefs de famille, les représentants d’AVNES se sont rendus compte de leur impérieux besoin en financement : quelques millions de VNĐ (environ 200 ou 300 USD) suffisent pour leur assurer un moyen de subsistance. Par rapport à la campagne, le travail dans les zones périurbaines est plus diversifié : couturière, réparateur de vélos, conducteur de moto-taxi, marchand de gateaux, pisciculteur, éléveur de bovins …
Par exemple le cas de Mme Trân thi Liêng, une habitante du quartier de Loc An qui a reçu les représentants de HOPE- MIFI et d’AVNES le 13 mai 2016 dans le cadre de leur visite aux bénéficiaires de la 2è tranche de microcrédits, soit environ un mois et demi après l’allocation des prêts.

Mme Liêng en train de nettoyer son triporteur avant de rentrer à la maison

Grâce au prêt de 10 millions de VNĐ, Mme Liêng a racheté à un prix avantageux  (1,5 millions de VNĐ)  un triporteur pour la vente ambulante d’entremets sucrés. Avec le restant du prêt elle a pu acheter les ingrédients et les ustensiles nécessaires à la fabrication de ces entremets.
A la façon rigoureuse dont elle entretient les paniers contenant les verres et les cuillères ainsi que les récipients pour entremets, on peut constater son sens de la propreté et l’attention qu’elle porte à ses petits clients. En effet les élèves des écoles environnantes affectionnent les entremets sucrés de Mme Liêng qui sont savoureux et bon marché (5000 VNĐ la part).
Malgré les durs labeurs de leur existence, Mme Liêng et son mari – conducteur de moto taxi – sont cependant contents et fiers de leur fils qui vient d’obtenir la médaille d’or en chimie 2015-1016 de HOCHIMINH-Ville.

Mme Liêng et son fils Phước, en classe de 3è, avec l’attestation de sa médaille d’or en chimie

La famille de Mr Nguyên Văn Thanh, du quartier de Lộc An, possède un élevage de poissons. Il a sollicité un prêt pour expérimenter l’élevage d’anguilles avec l’espoir d’en tirer de meilleurs profits.
De même, Mme Lê Thị Hồng Nguyên, couturière à Lộc Du, a besoin de revenus supplémentaires pour payer les études de ses enfants. Elle a donc demandé à être bénéficiaire de la 2è tranche de microcrédit à Trang Bang afin d’acheter avec sa sœur un bovin qu’elles éléveraient  dans le pré situé derrière sa maison avec les autres bêtes du voisinage.

Kiều Nga, représentante de Hope-MiFi, photographiée avec les enfants devant la maison de M. Thanh


Visite à la famille de Mme Hồng Nguyên, couturière qui fait de l’élevage bovin

Mme Đoàn Thị Cẩm, marchande de volaille, et Mme Nguyển Thị Bé, marchande de pâtisseries, habitent dans le quartier de Gia Huynh. Toutes les deux commencent leur journée très tôt le matin. La première, une fois la volaille achetée, doit la découper pour la vente au marché, tandis que la seconde, une fois la pâte préparée, doit faire des gâteaux qu’elle livrera à domicile aux clients. Avec le four qui fonctionne en continu chez  Mme Bé, la chaleur, déjà insupportable en été dans la maison louée avec une toiture en tôle, rend l’atmosphère encore plus suffocante.

Mme Bé en train de décorer ses gâteaux

Les deux représentants des associations avec la présidente de l’Union des Femmes et M. Tiến (T-shirt bleu) dans sa boutique de fabrication des kits de frein

Pour rendre visite aux familles citées ci-dessus il a fallu passer par des ruelles. Seule la boutique de M. Pham Hông Tiên, fabricant de kits de frein d’automobile, se trouve sur l’artère principale du quartier de Loc Thanh. Avec le prêt récemment obtenu il a acheté d’autres outils et machines. Il est content de pouvoir, malgré ses activités, accompagner  les enfants à l’école, tandis que son épouse, ouvrière dans un atelier de confection, n’a pas beaucoup de temps pour s’en occuper.
Le fait de pouvoir se rendre sur place, d’entrer en contact direct cette-fois-ci avec les habitants de Trang Bang et de converser avec eux a permis de constater que dans la périphérie urbaine, les couples doivent travailler durement et faire face à de multiples problèmes afin de pouvoir subvenir aux besoins de la famille et assurer l’avenir de leurs enfants.